L'angine de poitrineQu'est-ce l'athérosclérose ?. Lire la suite ... » n'a absolument rien à voir avec l'angine banale qui est une infection virale ou bactérienne de la gorge. Elle n'est pas exactement une maladie mais plutôt le symptôme d’un disfonctionnement cardiaque.
Le symptôme principal de l'angine de poitrine est la sensation d'oppression douloureuse, de serrement "comme dans un étau" ou de « barre » dans la poitrine. Les premières crises ressemblent parfois à une indigestion plutôt qu'à un trouble d'origine cardiaque. Fréquemment, cette sensation gênante se prolonge par une irradiation vers les membres supérieurs, surtout le bras gauche, ou vers le cou et la mâchoire. La douleur n'est jamais localisée à un point précis du cœur.
Une crise d'angine de poitrine se produit lorsque le muscleZoom sur le mouvement et les muscles . Lire la suite ... » cardiaque ne reçoit plus assez d'oxygène pour fonctionner correctement. Elle se produit souvent pendant la digestion : après un repas très lourd, à l'occasion d'une émotion vive, lors d'une exposition brutale au froid ou lors d'un effort physique intense inhabituel. L'arrêt immédiat de l'effort provoque la disparition rapide des symptômes (en 3 à 15 minutes). Une crise nocturne peut être déclenchée par un rêve (angoissant par exemple).
L'athérosclérose est généralement à l’origine de l’angine de poitrine. Le rétrécissement d'une ou de plusieurs artères coronaires par des plaques d'athérome limite la quantité de sang (et donc d’oxygène) arrivant au muscle cardiaqueZoom sur le mouvement et les muscles . Lire la suite ... ».
Lorsqu’il y a des doutes sur le diagnostic, certains examens médicaux peuvent être utiles :
- L'épreuve d'effort : un relevé des paramètres cardiaques du patient (rythme cardiaquePourquoi faire une heure de sport quand 30 minutes suffisent ?. Lire la suite ... », tension artérielle et électrocardiogramme) est effectué pendant qu’il pédale sur une bicyclette ergométrique ou marche sur un tapis roulant.
- La coronarographie : des clichés radiographiques sont pris après injection dans la circulation d'un produit de contraste permettant la visualisation du réseau des artères coronaires.
- L'échographie cardiaque (ultrasons) permet de visualiser les rétrécissements des gros vaisseaux proches du cœur.
- L'examen radio-isotopique (scintigraphie au thallium) permet d’étudier le trajet des vaisseaux, la vitesse et les variations de vitesse des globules rouges, et les anomalies ou lésions des vaisseaux.
- Le cathétérisme cardiaque (angiographie): une sonde introduite dans les cavités cardiaques apporte des indications sur la fatigue cardiaque, les anomalies du cœur, l'état des différentes artères et les malformations congénitales
- Le scanner ou la résonance magnétique sont parfois utilisés pour établir un diagnostic d'affection cardiaque.
La fréquence des crises varie d'une personne à l'autre, allant de plusieurs par semaine ou même par jour à une attaque tous deux ou trois mois. La maladie peut rester stable et n'entraîner qu'un inconfort mineur, généralement au prix de quelques améliorations du mode de vie. Les crises peuvent aussi augmenter en fréquence et en intensité, entraînant éventuellement la mort, ou se raréfier et même disparaître totalement. Ceci se produit quand de petites artères collatérales se développent jusqu'à pouvoir remplacer l'artère rétrécie.
Quels sont les traitements médicamenteux ?
- Un comprimé de trinitrine (nitroglycérine) fait disparaître la douleur en maximum 90 secondes. La prise d'un comprimé de trinitrine juste avant un effort physique diminue fortement le risque de déclenchement d'une crise. Les comprimés de trinitrine ne s'avalent pas; ils se posent sous la langue où ils fondent. Rapidement absorbés, ils passent immédiatement dans la circulation sanguineL’andullation ou thérapie andullaire. Lire la suite ... », ce qui explique la rapidité de leur action. L’effet secondaire le plus notable de ce médicament est le mal de tête.
- D’autres dérivés nitrés ont une action de longue durée. Ils sont administrés par voie orale, en usage chronique ou sous forme de patch à action transdermique.
- Les bêtabloquants ralentissent le rythme cardiaque, diminuent l'excitabilité du tissu musculaireZoom sur le mouvement et les muscles . Lire la suite ... » cardiaque et réduisent ses besoins en oxygène. A noter qu’un arrêt brutal de ce traitement peut déclencher une angine de poitrine sévère, voire un infarctusQu'est-ce l'athérosclérose ?. Lire la suite ... ».
- Les antagonistes du calciumQuels sont nos besoins quotidiens en calcium ?. Lire la suite ... », également prescrits contre l’angine de poitrine, peuvent avoir des effets secondaires : maux de tête, gonflement des chevilles, hypotension, tachycardie…
- L’aspirineQu'est-ce un infarctus ?. Lire la suite ... » : la plupart des cardiologues prescrivent une petite dose quotidienne d'aspirine (moins de 500 mg par jour) en complément du traitement de l'angine de poitrine.
70% des malades répondent à un traitement médical accompagné d'une bonne prévention. Pour les autres, il est possible d'intervenir chirurgicalement :
- L’angioplastie (avec ou sans placement de stent) : un cathéter à ballonnet est introduit dans l'artère coronaire rétrécie. Celle-ci est ensuite dilatée par le gonflement du ballonnet. Une petite prothèse est généralement introduite à cet endroit pour maintenir l’ouverture (stent).
- Les opérations dites de pontage coronarien : un greffon ou un vaisseau de remplacement pris à un autre endroit du corps est implanté afin de contourner l'obstacle rétrécissant l'artère (ou les artères) coronaire(s).